Juteuse et délicatement parfumée, c'est une divine qui apporte un rayon de soleil sur nos tables d'hiver.

Pour la petite histoire...

C’est à un religieux que l’on doit sa création, plutôt récente dans l’histoire des fruits : dans les années 1900, Clément Rodier, moine et agronome de la région d’Oran, croisa un mandarinier avec un bigaradier. Depuis, le petit agrume a détrôné la mandarine dans le cœur des consommateurs : épluchage facile, peu ou pas de pépins, un jus riche et parfumé, délicieusement sucré, la clémentine cumule tous les atouts.

Après la précoce békria du Maroc, c’est au tour des corses de pointer leurs rondeurs et leurs petites feuilles vertes, suivies par des espagnoles comme l’hermandina. A côté de ces variétés à peau fine, on trouve aussi des fruits plus gros, à peau rugueuse, comme les oroval ou les oulès, toutes deux originaires d’Espagne, les secondes avec une forme un peu aplatie.

Bien choisir la clémentine...

Avec une peau ferme et pas boursouflée (signe de vieillissement). On peut trouver des pigments verts sur les précoces : ce n’est pas un manque de maturité, mais une récolte avant les premiers froids. Les feuilles sont un indice de fraîcheur.

Autour de 3 € le kilo. 

Côté diététique...

Avec elle, c’est la forme assurée : peu de calories, 45 kcal aux 100 g, du calcium et de la vitamine C en quantité, 41 mg, soit plus que le pamplemousse. Mangez-en 4 par jour pour lutter contre les petits bobos de l’hiver.

Quel vin servir avec la clémentine ?

Avec un foie gras, pensez à un moelleux, type sauternes ou jurançon ; avec un rôti de porc ou un canard, un rouge pas trop tannique, bordeaux ou côtes-du-rhône ; en dessert, pourquoi pas un muscat-de-rivesaltes ?

Texte : Sophie Denis