Fruit d’automne par excellence, il fait d’admirables gelées au parfum délicat et d’exquises pâtes de fruits mais se découvre aussi en version salée.

Pour la petite histoire...

Depuis des siècles, les peintres de natures mortes affectionnent le coing, avec ses formes rebondies, sa couleur d’un jaune intense et sa peau légèrement duveteuse. Le fruit du cognassier charme aussi par son parfum puissant. Mais impossible de le croquer. Il ne se laisse déguster que cuit, abandonnant alors sa dureté et son astringence pour livrer sa saveur délicate.

Il avait disparu des étals mais il est de retour, à l’image d’autres fruits et légumes oubliés. En France, il pousse un peu partout, dans des jardins privés ou de petites exploitations. Géant-devranja, champion, coing-du-portugal, coing commun et coing-de-provence sont les variétés phares. L’Iran, son pays d’origine, la Turquie, la Chine, le Maroc et l’Argentine en sont les principaux pays producteurs.

Riche en pectine, le coing est le roi des gelées et marmelades et surtout de la pâte de coing, si bonne avec un fromage de brebis bien affiné. Il s’associe volontiers avec la pomme, la poire et la cannelle ou le gingembre dans des compotes, crumbles ou tartes. Ses quartiers accompagnent les viandes blanches et les volailles poêlées dans du beurre, ou se glissent dans un tajine.

Bien choisir le coing

Il doit être récolté mûr car, une fois cueilli, il ne mûrit plus. Une couleur bien jaune et un parfum agréable sont les indices de sa maturité. Malgré sa chair dure, c’est un fruit fragile. Évitez les coings tachés ou abîmés, et conservez-les dans un endroit bien frais.

Autour de 3 € le kilo.

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Côté diététique...

Avec seulement 30 kcal aux 100 g, il fait partie des fruits peu caloriques. Sa teneur en fibres est élevée. Elles sont soit insolubles comme la cellulose, soit solubles comme la pectine. Ce fruit a aussi la réputation de contribuer à réguler le transit intestinal, la glycémie et le taux de cholestérol sanguin. Un trésor !

Quel vin servir avec le coing ?

Avec le gewurztraminer, il trouve un bon terrain d’entente. Ils ont en commun leur parfum généreux et le goût des épices. Les vins de Loire demi-secs à base de chenin ont l’ampleur aromatique et la vivacité pour le seconder en version salée comme sucrée. Pensez également à un bon cidre de terroir.

Texte : Catherine Gerbod