Il n'y a pas "un" gruyère mais plutôt "des" gruyères. Deux personnalités distinctes pour ce fromage au lait cru à pâte pressée cuite, selon qu’il affiche une nationalité suisse ou française, mais un même plaisir sur le plateau ou en cuisine !

Gruyère suisse et gruyère français

Entre le gruyère français et le suisse, la différence est visible à l’œil nu : le premier a des trous d’une grosseur variant entre le pois ou la cerise tandis que son cousin helvétique en est dépourvu. Ces trous sont dus à l’action d’une flore spécifique donnant un goût plus doux.

Côté Suisse, le gruyère est une célébrité depuis le XVIIe siècle. Si célèbre qu’il a inspiré la plupart des autres fromages à pâte pressée cuite. On parlait même à une époque de gruyère de comté ou de gruyère de beaufort. Originaire du canton de Fribourg, le gruyère suisse est issu de lait cru produit par des vaches nourries d’herbe et de foin.

La version française est elle aussi au lait cru, mais sa zone de fabrication englobe des régions assez hétérogènes en Franche-Comté et en Rhône-Alpes. Sa production est 10 fois moins importante en volume. Elle souffre de la concurrence du comté et d’une confusion avec l’emmental, lui aussi à trous, mais dont l’élaboration est très industrielle. Le gruyère suisse revendique une Appellation d’origine protégée tandis que le français se contente d’une Indication géographique protégée.

Comment bien choisir le gruyère ?

Selon vos goûts, vous choisirez un gruyère suisse “classic”, affiné 5 mois, “réserve”, affiné 10 à 18 mois, ou “d’alpage”, produit uniquement d’avril-mai à octobre et dans des pâturages d’alpage. Moins onéreux, le gruyère français est affiné 120 jours au moins.

De 15 € à 28 € le kilo selon l’origine et la durée d’affinage.

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Côté diététique

Comme tous les fromages, il est énergétique, avec en moyenne 428 kcal aux 100 g, mais il apporte des oligoéléments et des minéraux : du phosphore et surtout du calcium, si précieux pour l’organisme, à raison de 1036 mg pour 100 g.

Quel vin servir avec le gruyère ?

En plateau ou cuisiné avec des viandes blanches, en salade ou gratin, optez pour un chardonnay de Bourgogne ou du Jura, ou un vin de Savoie comme la roussette ou le chignin-bergeron.

Côté rouge, on joue la Savoie avec un arbin mondeuse aux notes épicées ou on lui offre un pinot noir sur le fruit, de Bourgogne, du Jura, d’Alsace ou de Savoie.

Texte : Catherine Gerbod