S’il est moins connu que son cousin le navarin d’agneau, le navarin de mouton reste un ragoût gourmand et savoureux. Préparé avec des morceaux de choix, épaule de mouton en tête, il est mijoté pendant plusieurs heures à feu doux de façon à obtenir une viande tendre et fondante. Le navarin de mouton est généralement cuisiné au printemps : on l’appelle alors navarin de mouton printanier. Il est ainsi accompagné de petits légumes nouveaux, comme les carottes, les oignons, les petits pois ou encore les pommes de terre et les navets. Ce sont les navets qui auraient donné leur nom au navarin de mouton. Ils partagent ainsi la même origine étymologique. Au fil du temps, la recette du navarin de mouton a évolué, mais on continue d’employer des légumes nouveaux dans la plupart des recettes. Si le navarin de mouton est servi avec des petits légumes nouveaux glacés au beurre, ceux-ci cuisent de leur côté, dans une casserole remplie d’un grand volume d’eau. La viande de mouton, elle, est coupée en cubes de taille égale si possible, avant d’être jeté dans une cocotte dans laquelle on aura versé un peu d’huile. Il ne reste plus qu’à fariner la viande, avant de la recouvrir de sauce tomate légèrement aillée, de vin blanc et de fond de veau. Une fois le tout dans la cocotte, on laisse le navarin de mouton cuire au four jusqu’à ce que la sauce épaississe. Comme la plupart des viandes rouges mijotées, le navarin de mouton se marie particulièrement bien avec des vins rouges. Attention toutefois : n’optez pas pour des vins rouges trop tanniques. Alors qu’ils se seraient très bien accordés avec une épaule de mouton rôtie, comme un méchoui, ils se révèlent trop puissant avec un navarin de mouton, et domineraient l’accord. Mieux vaut opter pour un vin aux tanins fondus, comme un vin de Bourgogne. Elaboré à partir de raisins issus du cépage pinot noir, ils se distinguent par leurs arômes de fruits rouges comme la cerise et la fraise, qui rappellent le goût de la sauce tomate utilisée pour préparer le navarin de mouton.