Le véritable nom des « œufs de poisson » est la « rogue ». Il s’agit en fait des ovaires de la femelle du poisson et elle est comestible. Cet aliment, destiné à nourrir les embryons de poisson est très riche en nutriments, dont des protéines et omégas 3, acide gras essentiels pour le cerveau et le cœur ainsi qu’en protéines. Il s’agit d’une sorte de bourse remplie de petits œufs dont la couleur peut varier.

Dans le passé, soit au XVII et XVIIIe siècles, en Europe, la rogue se commercialisait comme appât pour la pêche aux sardines. On utilisait alors très souvent la rogue de la morue.

Il existe toutefois plusieurs types de rogue aux appellations différentes, en fonction des poissons dont elles sont issues. On peut mentionner ainsi les œufs de brochet, pêché dans la Volga et dont le goût rappelle celui du caviar d’esturgeon. Les œufs de corégone proviennent eux de la pêche en milieu sauvage et sont d’origine allemande et scandinave. On les reconnaît à leur couleur jaune et leur goût légèrement salé. Quant aux œufs de capelan, en provenance de l’Islande, ils ont l’avantage d’être très abordables et sont utilisés aussi bien en cuisine qu’en décoration.

Comme pour les œufs de lump, les œufs de poisson se dégustent de nombreuses façons. Très prisés dans la cuisine japonaise, les œufs de poisson sont préparés dans de dizaines de manières, notamment en sushi ou en maki avec des œufs de saumon au fenouil et au fromage de chèvre frais alors que les Grecs proposent leur classique taramasalata.

Pour ceux qui ne veulent pas tenter l’aventure exotique, ils peuvent toujours essayer des lasagnes au caviar d’Aquitaine avec de l’encre de seiche et du beurre d’oignon doux. Autre idée qui peut séduire : des œufs de merlu accompagnés d’un risotto de curry au calamar. Et pour un apéritif des plus originaux, l’on peut tenter un cheese-cake aux œufs de truie et à la faisselle.